الموضوع: بابلو نيرودا
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قديم 11/01/2008   #14
صبيّة و ست الصبايا اسبيرانزا
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Vingt poèmes d amour/ une chanson désespérée






Poème 2



La lumière t'enrobe en sa flamme mortelle.
Et pensive, pâle et dolente, tu t'appuies
contre le crépuscule et ses vieilles hélices
tournant autour de toi.


Muette, mon amie,
à cette heure des morts seule en la solitude,
emplie du feu vivant,
du jour détruit pure héritière.


Sur le noir de ta robe une grappe du jour,
et de la nuit les immenses racines
ont poussé d'un seul coup à partir de ton âme,
ce qui se cache en toi s'en retourne au dehors.
Un peuple pâle et bleu ainsi s'en alimente
et c'est de toi qu'il vient de naître.


Ô grandiose et féconde et magnétique esclave
de ce cercle alternant le noir et le doré
dressée, tente et parfais ta vive création
jusqu'à la mort des fleurs. Qu'en elle tout soit triste.








Poème 10



Nous avons encore perdu ce crépuscule
Et nul ne nous a vus ce soir les mains unies
pendant que la nuit bleue descendait sur le monde.


J'ai vu de ma fenêtre
la fête du couchant sur les coteaux lointains


Parfois, ainsi qu'une médaille
s'allumait un morceau de soleil dans mes mains.


Et je me souvenais de toi le coeur serré
triste de la tristesse à moi que tu connais.


Où étais-tu alors?
Et parmi quelles gens?
Quels mots prononçais-tu?
Pourquoi peut me venir tout l'amour d'un seul coup,
lorsque je me sens triste et te connais lointaine?


Le livre a chu qu'on prend toujours au crépuscule,
ma cape, chien blessé, à mes pieds a roulé.


Tu t'éloignes toujours et toujours dans le soir
vers où la nuit se hâte effaçant les statues.






Poème 11



Presque en dehors du ciel, ancre entre deux montagnes,
le croissant de la lune.
Tournante, errante nuit, terrassière des yeux,
pour compter les étoiles dans la mare, en morceaux.


Elle est la croix de deuil entre mes sourcils, elle fuit.
Forge de métaux bleus, nuits de lutte cachée,
tourne mon coeur, et c'est un volant fou.
Fille venue de loin, apportée de si loin,
son regard est parfois un éclair sous le ciel.
Incessante complainte et tempête tourbillonnant dans sa furie,
au-dessus de mon coeur passe sans t'arrêter.
Détruis, disperse, emporte, ô vent des sépultures, ta racine assoupie.
De l'autre côté d'elle arrache les grands arbres.
Mais toi, épi, question de fumée, fille claire.
La fille née du vent et des feuilles illuminées.
Par-delà les montagnes nocturnes, lis blanc de l'incendie
ah! je ne peux rien dire! De toute chose elle était faite.


Couteau de l'anxiété qui partagea mon coeur
c'est l'heure de cheminer, sur un chemin sans son sourire.
Tempête, fossoyeur des cloches, trouble et nouvel essor de la tourmente,
Pourquoi la toucher, pourquoi l'attrister maintenant.


Ah! suivre le chemin qui s'éloigne de tout,
que ne fermeront pas la mort, l'hiver, l'angoisse
avec leurs yeux ouverts au coeur de la rosée





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